Un climat à +2°C, c’est l’avenir !

#D'accord
#Pas d'accord

À ce stade, le monde a déjà gagné près de 1 °C, selon les scientifiques. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) annonce que le réchauffement climatique s’annonce plus prononcé que prévu, en dépit des efforts faits pour limiter à moins de 2 °C la hausse moyenne de la température mondiale par rapport aux niveaux d’avant la Révolution industrielle.

Vraiment ?

  • Un quart des émissions

    de gaz à effet de serre sont liées à l’agriculture et à l’élevage.

  • La 1ère source d’émissions

    est l’élevage des ruminants, suivi par l’application d’engrais de synthèse (protoxyde d’azote), puis la riziculture inondée (méthane).

  • 80 % de la déforestation

    des forêts tropicales est liée à l'élevage : pâturage ou installation de monocultures pour l’alimentation animale.

  • Et pourtant,

    l’agriculture est aussi capable de stocker du carbone et produire de la biomasse pour des énergies renouvelables, des biomatériaux...

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AVSF promeut les énergies renouvelables, qui réduisent les émissions de gaz des déjections animales, l’utilisation du bois de chauffage et ainsi la déforestation. Au Mali et au Sénégal, des petites unités de méthanisation valorisent ces déjections pour la cuisson et l’éclairage des familles, tout en apportant un engrais organique pour des cultures maraîchères.

L’agriculture paysanne a-t-elle vraiment moins d’impact sur le dérèglement climatique ?

Les systèmes agricoles intensifiés et productivistes des pays industrialisés et de grands pays émergents (Brésil, Inde, Chine) sont les plus émetteurs à cause de leur grande consommation d’intrants de synthèse et d’énergie (notamment d’eau) tout au long des filières et de l’alimentation animale importée.

Dans le reste du monde en développement, les émissions du secteur agricole restent faibles, en dehors des zones rizicoles inondées où la décomposition des matières organiques produit du méthane. Avec une population majoritairement paysanne (70 à 80 % en Afrique de l’Ouest), l’Afrique est ainsi responsable de moins de 10 % des émissions agricoles mondiales directes (hors déforestation). Les agricultures paysannes soutenues par AVSF développent des systèmes de culture et d’élevage peu émetteurs : pratiques agroécologiques et faible consommation d’intrants chimiques et d’énergie, valorisation des déjections animales, etc.

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Au nord-ouest du Sénégal, AVSF appuie 2000 familles d’éleveurs transhumants dans la gestion durable des ressources naturelles, la régénération de la végétation et l’aménagement de points d’eau. Ce projet permet de lutter très efficacement contre la désertification de cette région et de maintenir pâturages et couvert forestier.

Doit-on totalement arrêter l’élevage pour préserver l’environnement ?

L’élevage déraisonné tel qu’il est pratiqué par les grandes exploitations dans les pays industrialisés et émergents est un non-sens absolu et doit être stoppé au plus vite. Mais arrêter l’élevage serait aussi un non-sens alors que plus de 1,3 milliard de paysans en vivent dans le monde, qu’il permet de lutter contre la désertification dans certaines régions arides du monde ou encore que des pâturages extensifs permettent aussi de stocker du carbone dans les sols. L’ensemble des ruminants d’Afrique, par exemple, ne compte que pour 3% des émissions globales du méthane issu de l’élevage ! Ce n’est donc pas l’élevage qui doit être questionné mais bien les modèles d’élevage : avec de bonnes pratiques l’élevage paysan s’inscrit dans une démarche écologique. Il est moins émetteur et il est respectueux des sols et des eaux. Il valorise les résidus de cultures, fournit des matières organiques, entretient des paysages et respecte les animaux.

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Au sud d’Haïti, la mise en place de « jardins créoles », inspirés des savoirs paysans, associe bois d’ombrage, arbres fruitiers, café, cacao, tubercules, petit élevage et autres cultures. Ces jardins permettent le maintien d’un couvert boisé, puit de carbone et riche en biodiversité, réduisent l’érosion des sols et augmentent les revenus des paysans, qui protègent leur bois.

Faut-il interdire la déforestation ?

En Amérique latine, ce sont bien l’agro-industrie et les grandes fermes d’élevage les principales responsables de la déforestation. En Afrique ou en Asie, les agricultures paysannes ont leur part de responsabilité (coupe de bois, agriculture itinérante sur brûlis), conséquence de l’insécurité foncière, de la pauvreté rurale, de la dégradation des sols et de la croissance démographique. L’interdiction pure et dure n’est donc pas la solution sans des propositions économiques alternatives. Celles-ci sont la sécurisation de l’accès à la terre, la mise en place de systèmes agroécologiques pour préserver un couvert végétal permanent et de systèmes agroforestiers offrant des produits diversifiés bien rémunérés sur les marchés locaux et internationaux, ainsi que des innovations dans les énergies vertes (biogaz, recyclage des résidus de récolte dans des unités de transformation).

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En Colombie, AVSF a permis aux communautés locales de se réapproprier et d’améliorer des méthodes de production agricole ancestrales (la shagra), leur évitant ainsi d’avoir recours à l’utilisation de substances chimiques. Leur production de qualité a été valorisée sur des filières courtes et sur des marchés paysans.

L’agriculture paysanne peut-elle survivre au changement climatique ?

Développée depuis des générations dans des milieux parfois extrêmes, l’agriculture paysanne est considérée par de nombreux spécialistes comme le mode agricole le plus résilient et elle l’a déjà largement démontré. Elle est un véritable foyer d’innovations et de pratiques vertueuses, inspirées de savoirs traditionnels, comme l’association de cultures, l’agroforesterie, le sylvopastoralisme, la lutte biologique, l’ethnovétérinaire, etc. Avec ces pratiques, l’agriculture paysanne peut garantir une production durable, résiliente et sobre en carbone, mais elle est menacée par la croissance démographique et une concurrence effrénée et déloyale sur les marchés. AVSF soutient l’adaptation permanente de ces pratiques pour aider les paysans à anticiper et à s’adapter aux changements climatiques, tout en bénéficiant d’une juste rémunération de leur travail.


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