Les échanges agricoles internationaux, c’est l’avenir !

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#Pas d'accord

Les échanges internationaux dans le secteur agro-alimentaire permettent de développer des filières créatrices d’emplois et de richesses, et de fournir à chaque pays des denrées qu’il n’est pas en mesure de produire localement.

Mais la mondialisation pratiquée aujourd’hui répond-elle vraiment à ces objectifs ?

 

  • Face à la pression

    des marchés internationaux et au monopole de certains acteurs, les organisations paysannes se retrouvent en concurrence déloyale.

  • Pourtant,

    les échanges internationaux peuvent permettre à chaque pays d’importer des produits et générer des revenus auxquels ils n'auraient pas accès autrement.

  • Les normes et les prix

    sont largement imposés unilatéralement par des firmes agricoles en situation de monopole et des pays développés ou émergents.

  • La spécialisation de la production

    rend certains pays dépendants du commerce international, ce qui met en péril leur souveraineté alimentaire et leurs économies.

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Derrière le prix alléchant des fruits et légumes produits sous serre au Maroc ou au sud de l’Espagne se cachent parfois des drames sociaux et environnementaux. Contamination des eaux et des sols, pollution par les plastiques, exploitation de travailleurs migrants… Sommes-nous prêts à payer ce prix pour manger des tomates ou des fraises toute l’année ?

Est-ce une nécessité de produire et consommer local ?

De la France au Sénégal, d’Haïti au Pérou en passant par le Cambodge : la réponse est OUI ! La récente pandémie de COVID-19 l’a confirmé : la souveraineté alimentaire permet de mieux résister aux crises climatiques ou sanitaires et de dépendre le moins possible de la concurrence féroce des marchés internationaux, de la volatilité des prix et de la spéculation sur les produits alimentaires.

Relocaliser la production, c’est soutenir ses propres paysans et éviter que des agricultures industrialisées se déploient là où les normes sociales et environnementales sont moins exigeantes, avec des conséquences souvent désastreuses. AVSF encourage la mise en place de filières et de circuits courts dans tous les pays où elle intervient, pour favoriser la production locale des paysans.

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La noix de cajou, produite au Sénégal, est exportée et transformée au Vietnam ou en Inde, avant d’être vendue et consommée en France. Relocaliser, c’est aussi transformer un produit là où il est produit, puis le vendre sur des marchés équitables. C’est bon pour la planète et pour les paysans qui sont mieux rémunérés pour leur travail !

Doit-on pour autant arrêter d’importer ?

Consommer local ne doit pas nous interdire d’importer des produits que nous ne pouvons pas produire en France, comme le cacao, le thé, le café ou encore les épices. Leur importation fait vivre plusieurs millions de paysans et de paysannes des pays en développement! Les filières d’import-export ont leur place à condition qu’elles soient équitables, qu’elles relocalisent certaines étapes de la production et transformation et qu’elles ne se développent pas au détriment de la sécurité alimentaire des populations locales.
AVSF aide les organisations paysannes du Sud à se réapproprier la transformation et la commercialisation de leurs produits et à en récolter les fruits sur des marchés équitables, sans dépendre d’intermédiaires peu scrupuleux ou de multinationales.

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Au Burkina Faso, la coopérative COOPAKE commercialise des mangues et de la noix de cajou certifiés bio et équitables. Ses membres ont adopté des pratiques d’agroforesterie associant cultures de plein champ, arbres fruitiers et karité. Ils réutilisent les déchets de coque d’anacarde comme combustible et, grâce à cela, entre 2017 et 2018 ils ont remplacé l’équivalent de 18 tonnes de bois de chauffe, soit 22,6 ha de forêt locale !

Le commerce équitable est-il vraiment bon pour le climat ?

Le commerce équitable est parfois questionné car il contribuerait par le transport maritime au réchauffement climatique. Ce transport est certes une source d’émissions, mais sur une filière agricole l’impact majeur provient de l’utilisation ou pas d’engrais chimiques et pesticides, de machines agricoles, de sur-emballage et des transports locaux, bien plus émetteurs en réalité si on calcule les émissions à l’unité de produit. Les filières certifiées du commerce équitable, souvent également certifiées bio, peuvent même avoir moins d’impact qu’une filière locale conventionnelle grâce à des pratiques plus sobres en intrants et en énergie, ce qui compense le transport maritime. Enfin, grâce au commerce équitable, les paysans ont les moyens financiers pour investir dans une production diversifiée, bio ou agroécologique, au bénéfice du climat !

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En Afrique de l’Ouest, les exportations européennes de surplus de lait sous forme de lait écrémé "rengraissé" avec de l'huile de palme, empêchent les paysans de développer une production locale. Or quand un éleveur d'Afrique subsaharienne parvient à commercialiser 1 à 2 litres de lait par jour, il peut doubler son revenu !

Les pays du Sud ont-ils besoin de nous pour se nourrir ?

Face à leur forte croissance démographique, certains pays du Sud n’ont parfois pas d’autre recours que d’importer des produits pour répondre aux besoins d’une population urbaine souvent pauvre. Mais cela ne doit en aucun cas se faire au détriment des producteurs locaux, qui n’arrivent pas à écouler leur production face à des produits importés vendus à bas prix, souvent de basse qualité et parfois encore subventionnés.
Au Nord, nous devons arrêter de produire en surplus pour exporter massivement et privilégier une production de qualité, bio ou agroécologique et à taille humaine. Au Sud, AVSF accompagne les paysans locaux pour qu’ils puissent subvenir aux besoins croissants de la population, avec des produits agroécologiques de qualité et à des prix accessibles pour tous.


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